Depuis le début des années 90, les industriels de la literie sont confrontés aux difficultés économiques des industries de biens de consommation :
- chômage,
- baisse du pouvoir d’achat,
- vieillissement de la population…
Contrairement à d’autres secteurs de l’ameublement, le regain de la consommation des ménages enregistré depuis le milieu de l’année 1997 ne profite pas aux produits de la literie. Avec 6 500 salariés (en 1999), l’industrie de la literie est en difficulté… A cela s’ajoute un artisanat peu développé. Pourtant, la France possède un savoir faire, des méthodes et des traditions reconnues dans le monde.
Les performances à l’exportation progressent régulièrement depuis 1990. Le taux d’exportation passe
de 7,5 % à 12,3 % mais reste très faible comparé aux industries manufacturières (35 %). La taille des entreprises est un frein à l’exportation puisque les grandes entreprises en assurent 80 %.
Les deux familles constituant la literie affichent des performances bien différentes. Alors que la production de sommiers croît de 15 % (tirée par les cadres à lattes), celle des matelas n’évolue que de 2 %. Les sommiers à lattes grignotent des parts de marché face aux tapissiers.Aujourd’hui, le marché de la literie en France représente :
- 35 entreprises dans le secteur de la Literie
- 4 700 salariés
- 4.5 Millions de matelas vendus en 2007
Les difficultés économiques du début des années 90, ont poussé les litiers à se diversifier et à rechercher des produits innovants, de haute technologie et à plus forte valeur ajoutée. Ainsi les sommiers à têtes et pieds relevables (TPR) apparaissent et la production de TPR électriques double sur les 4 dernières années. Le matelas à ressort domine toujours la consommation même si les productions baissent régulièrement. Les matelas en latex et en polyéther progressent mais ne comblent pas les parts de marchés perdues par le ressort. Les qualités dans les latex et les polyéther sont très diverses. Les produits haut de gamme nécessitent une forte technicité.
Les recherches menées par les industriels sur les zones de portances, sur les normes anti-feu, anti-acariens… sont coûteuses mais permettent aux industriels de garantir la qualité de leurs produits.
Le secteur de la literie est peu affecté par les importations. Leur montant équivaut à peine à 13% de la production française. La moitié des importations proviennent de la Belgique, 35 % du reste de l’ U.E. et 6,5 % de la Suisse. Quant aux produits de l’ Europe de l’Est, ils atteignent tout juste 3 %, ce qui est marginal face aux productions françaises. La France importe principalement des sommiers ( 40 % ) dont un tiers est
dirigé directement vers l’industrie du canapé.
La France possède un vrai savoir faire, et les fabricants de matelas en France existent, pour apporter des produits de qualité. La France possède aujourd’hui une trentaine d’entreprises qualifiées dans le secteur
de la literie, s’adaptant aux exigences du consommateur français pour ainsi lui offrir
des produits en phase avec ses attentes et ses aspirations.